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Shatavari, Phytoestrogènes et Fibromes : Ce qu’il faut vraiment savoir

Vous êtes nombreuses à me demander pourquoi il est déconseillé de prendre du Shatavari lorsqu’on souffre de fibromes. Voici une explication claire, avec des sources approfondies et scientifiquement fondée pour vous aider à faire les bons choix pour votre santé hormonale.




Comprendre les fibromes et leur lien avec les œstrogènes

Les fibromes utérins (ou myomes) sont des tumeurs bénignes qui se développent à partir du tissu musculaire de la paroi utérine. Ils peuvent être asymptomatiques, mais provoquent fréquemment :

  • Des saignements menstruels abondants

  • Des douleurs pelviennes ou lombaires

  • Des troubles de la fertilité

  • Une compression de la vessie ou du rectum

Les fibromes sont œstrogéno-dépendants, ce qui signifie que leur croissance est stimulée par les œstrogènes produits naturellement par l'organisme.


Pourquoi les femmes noires sont-elles plus touchées ?

Les femmes afro-descendantes sont statistiquement plus susceptibles de développer des fibromes, de manière plus précoce et avec des symptômes plus marqués. Cela s'explique par :

  • Une susceptibilité génétique accrue

  • Des facteurs épigénétiques influencés par le stress, l’alimentation et le mode de vie

  • Une exposition plus fréquente à des perturbateurs endocriniens via les produits certains produits cosmétiques : défrisants, éclaircissants

Une étude (Wise et al., 2012) menée sur plus de 23 000 femmes noires a montré une augmentation de 17 % du risque de fibromes chez les utilisatrices régulières de produits défrisants, en particulier chez celles ayant subi des brûlures du cuir chevelu.👉 Lire l'étude sur PubMed

🌿 Qu’est-ce que le Shatavari et pourquoi fait-il débat ?

Le Shatavari (Asparagus racemosus) est une plante adaptogène très utilisée en médecine ayurvédique pour ses propriétés tonifiantes sur l’appareil reproducteur féminin. Il favoriserait :

  • La régulation hormonale

  • Le soutien de la fertilité

  • Le soulagement des symptômes prémenstruels

Cependant, le Shatavari contient des phytoestrogènes, des composés naturels qui peuvent imiter l'action des œstrogènes dans le corps. Or, chez une femme présentant déjà un déséquilibre œstrogénique (comme c'est le cas avec les fibromes), cela peut potentiellement accentuer la croissance tumorale si mal dosé ou mal accompagné.

Shatavari et prolactine élevée : un autre point de vigilance

Le Shatavari peut également avoir un effet sur l’axe hypothalamo-hypophysaire et stimuler la sécrétion de prolactine. Une prolactine élevée peut perturber l’ovulation, les cycles, voire entraîner de l’infertilité.



Solutions médicales pour traiter les fibromes

Selon la taille, le nombre, la localisation des fibromes et la gravité des symptômes, plusieurs options existent :

  • Embolisation : bloque l’apport sanguin vers le fibrome, le rendant progressivement inactif

  • Myomectomie : retrait chirurgical des fibromes tout en conservant l’utérus

  • Hystérectomie : ablation de l’utérus, proposée en dernier recours

  • Laser : méthode moins invasive et plus précise, mais plus lente et donc moins proposée par défaut

Risque d'adhérences post-opératoires : un point à prendre en compte

Certaines interventions peuvent entraîner des adhérences (ou synéchies) : tissus cicatriciels qui relient anormalement des organes entre eux. Cela peut avoir des conséquences sur :

  • La fertilité

  • Les douleurs pelviennes chroniques

  • Les cycles menstruels


💡 Mon conseil d'étudiante en biomédecine et naturopathie :

Si une chirurgie est proposée, demandez un délai de réflexion de 90 jours (si la situation n’est pas en urgence). Pendant ce temps :

  • Adoptez une alimentation anti-inflammatoire

  • Suivez une cure ciblée de compléments naturels

  • Travaillez la détoxification du foie et le drainage utérin

Dans certains cas, les fibromes régressent ou les symptômes diminuent suffisamment pour différer l’intervention.

Les différents types et stades de fibromes

  • Sous-séreux : à l’extérieur de l’utérus, souvent asymptomatiques

  • Intra-muraux : dans la paroi musculaire, les plus fréquents

  • Sous-muqueux : dans la cavité utérine, provoquent souvent des saignements importants

  • Pédiculés : attachés à l’utérus par une tige

Certains fibromes peuvent évoluer vers la nécrose, provoquant douleurs, fièvre ou infection. Un suivi médical est alors indispensable.

✨ Le rôle clé de la vitamine D3

La vitamine D3 est bien plus qu'une vitamine : c'est une véritable hormone stéroïdienne. Elle joue un rôle central dans :

  • La régulation du système immunitaire

  • L’inflammation chronique

  • La croissance et la différenciation cellulaire

📚 Ce que disent les études

  • Une étude in vitro (Sharan et al., 2007) a montré que la forme active de la vitamine D (1,25(OH)₂D₃) réduit la croissance des cellules de fibromes jusqu’à 62 %, de manière dose-dépendante.

  • Une autre étude (Baird et al., 2013) a montré une corrélation inversée entre les taux de vitamine D et le volume des fibromes, avec un impact plus marqué chez les femmes noires.


🌱 Et les phytoestrogènes ? Tous à éviter ?

Non ! Tous les phytoestrogènes ne sont pas à mettre dans le même panier.Par exemple, les lignanes contenus dans les graines de lin sont :

  • Modulateurs hormonaux (pas seulement stimulants)

  • Capables de bloquer certains récepteurs œstrogéniques

  • Bénéfiques pour la détox des œstrogènes forts

Contrairement au soja (à éviter en excès), les graines de lin sont souvent recommandées en quantité modérée.

🥑 Alimentation & environnement : un rôle fondamental

✅ À privilégier

  • Huiles : olive, coco, pépins de raisin (bio, pression à froid)

  • Fruits rouges, légumes crucifères, curcuma

  • Poissons gras, œufs bio, avocats, graines de chia

❌ À éviter

  • Sucres rapides, sodas, plats ultra-transformés

  • Produits contenant des phtalates, parabènes, perturbateurs endocriniens

Le sucre nourrit l’inflammation et alimente les récepteurs hormonaux responsables de la croissance des fibromes.

 
 
 

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