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Cycles menstruelles et SOPK

Photo du rédacteur: Raissa DoraRaissa Dora


Un cycle menstruel, c’est quoi exactement ? C’est tout simplement une série de changements hormonaux qui se déroulent chaque mois pour préparer le corps d’une femme à une éventuelle grossesse. Classiquement, on entend souvent parler du "cycle parfait" de 28 jours avec une ovulation à J14. Spoiler alert : ce cycle est un mythe. Très peu de femmes ont des cycles si réguliers, même celles qui ne vivent pas avec le SOPK (Syndrome des Ovaires Polykystiques). En réalité, nos cycles sont bien plus diversifiés, et c’est complètement OK.

L’irrégularité des cycles et le SOPK : une réalité, pas une norme

Quand on parle de SOPK, l’irrégularité des cycles fait partie des signes principaux. Attention : ce n’est pas normal, mais c’est une réalité fréquente pour celles qui en souffrent. Ce critère fait d’ailleurs partie du diagnostic. Mais qu’est-ce qu’on entend exactement par "irrégularité" ? Cela peut se manifester de plusieurs façons :

  • Des cycles irréguliers : les intervalles entre les règles varient d’un mois à l’autre.

  • Des cycles longs : par exemple, des cycles de plus de 35 jours.

  • Des cycles absents : c’est ce qu’on appelle l’aménorrhée, soit l’absence de règles pendant plusieurs mois.

Pourquoi a-t-on des cycles irréguliers avec le SOPK ?

Les cycles menstruels sont régulés par des hormones. Avec le SOPK, ces hormones sont souvent déséquilibrées, ce qui perturbe l’ovulation et, par conséquent, la régularité des règles. Voici les principales hormones en cause :

  • La testostérone : dans le SOPK, elle est souvent produite en excès, ce qui peut empêcher une ovulation régulière.

  • La LH (hormone lutéinisante) : elle est parfois trop élevée, ce qui perturbe le processus d’ovulation.

  • La FSH (hormone folliculo-stimulante) : un déséquilibre entre la FSH et la LH empêche le développement normal des follicules.

  • L’insuline : en cas de résistance à l’insuline (fréquente dans le SOPK), cela peut également contribuer au déséquilibre hormonal.

Comment réguler l’irrégularité des cycles ?

La première étape est d’identifier la cause sous-jacente, car plusieurs facteurs peuvent influencer vos cycles :

  1. Prolactine élevée : une hyperprolactinémie peut perturber l’ovulation. Dans ce cas, un traitement spécifique peut être prescrit.

  2. Résistance à l’insuline : fréquente dans le SOPK, elle aggrave le déséquilibre hormonal. Réduire la résistance grâce à des changements alimentaires (faible index glycémique) et des compléments comme l’inositol peut aider.

  3. Surpoids : les tissus adipeux produisent des hormones qui peuvent accentuer le déséquilibre. Une perte de poids même légère peut avoir un impact positif.

  4. Carences : notamment en vitamine D, qui joue un rôle clé dans la santé hormonale. Un dosage et une supplémentation adaptée peuvent être nécessaires.

Ce que proposent les médecins

La solution la plus fréquemment proposée est la pilule contraceptive. Elle "met les ovaires en pause", ce qui peut réguler artificiellement les cycles. Cependant, elle ne traite pas la cause du SOPK et masque les symptômes. À l’arrêt, certaines peuvent ressentir un effet rebond, avec un retour des cycles irréguliers, de l’acné, ou encore une pilosité accrue. C’est une option, mais elle doit être un choix éclairé et consentie.

Les solutions naturelles

Réguler ses cycles naturellement, c’est possible, mais cela demande une approche personnalisée. Voici quelques pistes efficaces :

  1. L’inositol : la star du SOPK C’est l’ingrédient le plus étudié pour équilibrer les hormones dans le SOPK. Il améliore la sensibilité à l’insuline et favorise une ovulation plus régulière. Commencer par l’inositol est une excellente base avant d’ajouter d’autres compléments en fonction de vos besoins spécifiques.

  2. Le microbiote vaginal: Une flore intime déséquilibrée peut influencer votre santé hormonale. Mon expérience personnelle : j’ai vécu des années d’aménorrhée. En régulant mon microbiote et en équilibrant mon alimentation, mes règles sont revenues naturellement, et cela fait deux ans que j’ai des cycles réguliers ! Les probiotiques contenant la souche Lactobacillus crispatus peuvent être particulièrement bénéfiques.

  3. Autres compléments selon vos symptômes :

    • Vitamine D, si une carence est détectée.

    • Zinc, pour réduire l’inflammation et la production excessive de testostérone.

    • Oméga-3, pour soutenir un équilibre hormonal global.

Ce qui est vraiment "normal"

Avoir un cycle de 30 jours, 32 jours, voire 35 ou 36 jours, c’est totalement normal ! Ce qui compte, c’est de connaître votre corps, de repérer vos symptômes, et d’adapter vos actions en fonction de vos besoins. Avec les bons compléments, des ajustements alimentaires et une meilleure compréhension de vos cycles, vous pouvez retrouver une harmonie hormonale sans pression inutile.

 
 
 

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